Malgré l’appel solennel de Sa Majesté le Roi Mohammed VI , en sa qualité d’Amir Al-Mouminine, à ne pas accomplir le sacrifice de l’Aïd al-Adha cette année afin de permettre la reconstitution du cheptel national, les chenaqa – ces spéculateurs bien connus des marchés – refont surface.

Selon le journal Al Akhbar , ces intermédiaires reprennent le contrôle des souks hebdomadaires, profitant de la précipitation de certaines familles à acheter un mouton, parfois même avant la date officielle du sacrifice. En manipulant l’offre et la demande, ils aggravent la confusion et contrecarrent les efforts des pouvoirs publics.

Ce comportement va à la rencontre de l’objectif spirituel et social du sacrifice, tel qu’enseigné dans la Sunna : un acte à accomplir dans des délais précis et avec une intention sincère. De nombreux acheteurs, mal informés, envisagent d’abattre leur bête avant ou après l’Aïd, ce qui n’est pas conforme aux prescriptions religieuses.

En réponse à cette dérive, les autorités – notamment le ministère de l’Intérieur – sont intervenues pour réguler les marchés, interdire les pratiques spéculatives et apaiser les tensions.

Le rappel est clair : préserver le cheptel, stabiliser les prix et permettre à tous d’accéder à la viande dans les années à venir nécessite une prise de conscience collective. Respecter la sagesse de cette décision royale, c’est aussi honorer l’esprit de solidarité et de piété qui caractérise l’Aïd al-Adha