Face à une sécheresse persistante et une baisse alarmante du cheptel, le Maroc lance un plan national ambitieux pour soutenir ses éleveurs et reconstruire durablement le secteur de l’élevage. Portée par une volonté politique forte, cette relance pourrait bien marquer un tournant décisif pour l’agriculture et la sécurité alimentaire du pays.
Un plan d’envergure
Le gouvernement a mobilisé plus de 6,2 milliards de dirhams pour 2025–2026 afin d’atteindre un objectif clair : repasser à plus de 8 millions de têtes d’ovins et caprins d’ici mai 2026. Pour y parvenir, plusieurs leviers sont mis en place :
Une aide directe de 400 dirhams par femelle recensée et conservée.
Une subvention massive des aliments (orge, aliments composés) à des prix symboliques.
L’interdiction de l’abattage des femelles reproductrices recensées.
Des mesures concrètes sur le terrain
En parallèle, l’État finance des campagnes sanitaires, l’insémination artificielle et le renforcement des plateformes techniques dans plusieurs régions. L’objectif est double : améliorer les rendements et stabiliser les troupeaux dans un contexte climatique critique.
Un effort collectif nécessaire
Si les lois et mesures financières sont bien là, leur efficacité dépendra aussi de l’engagement des éleveurs, vétérinaires et autorités locales. Le recensement des animaux reproducteurs est une étape clé, tout comme le respect des nouvelles règles d’élevage.
Vers un nouveau départ
Ces initiatives sont plus qu’une réponse d’urgence : elles posent les bases d’une reconstruction stratégique du cheptel marocain, capable de résister aux crises et d’assurer l’avenir alimentaire du pays. Un pari ambitieux, mais essentiel.
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