Dans la région de Fès-Meknès, la saison des moissons bat son plein et apporte avec elle une bouffée d’oxygène pour les agriculteurs locaux. Dans la commune rurale de Laajajra, au cœur du douar Ouled Zidoun, les champs de blé tendre, blé dur, orge et pois chiche sont en pleine récolte, grâce à des conditions climatiques inespérées.
Après une période d’incertitude, les pluies tardives de mars et avril ont transformé le paysage agricole. « On pensait nos récoltes perdues, mais la pluie a tout changé », confie Abdelkrim Chriki, agriculteur de la région. Son témoignage est appuyé par des chiffres encourageants : les rendements en pois chiche atteignent jusqu’à 20 quintaux par hectare, selon Anwar Rabeh, technicien agricole.
La région enregistre une récolte globale dépassant les 15 millions de quintaux de céréales, avec une moyenne de 25 quintaux par hectare dans les zones les mieux arrosées, d’après Kamal Hidan, directeur régional de l’Agriculture. Des résultats au-dessus des attentes qui reflètent une tendance positive à l’échelle nationale, surtout dans les zones qui ont profité des précipitations printanières.
Toutefois, pour transformer cet élan en véritable progrès durable, les professionnels appellent à un appui renforcé de l’État, notamment en matière de soutien technique et d’accès au marché, afin de sécuriser les revenus des familles rurales et préserver la vitalité agricole dans les zones les plus fragiles.
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